Homme, la pub est ton écrin !

Publié le par Patrick Germain

Mais non, j' leur en veux pas. Du tout. N'empêche : l'autre jour, je vous parlais des gonzesses selon sainte Pub. C'était marrant. Le genre : "Ah ah ! On fait moins la fière quand on ballonne, hein !", c'est sain, je trouve. Ça défoule. Bassement, mais ça défoule.

Là-dessus, je me dis que je vais en remettre une couche. J'allume la télé, et... je me vache !

En fait et pour tout vous avouer, ô lectrices chéries et vous lecteurs amis, je viens de me sentir mal en découvrant que les mecs aussi étaient loin. Très loin. Car, après m'être pris un truc infâme au bifidus actif dans les dents, j'ai plongé celles-ci dans un bain effervescent avant de les replacer dans ma cavité buccale où je les ai solidement arrimées grâce à une manière de super-glu que même les Experts ça leur foutrait les chocottes. Dans la foulée, et puisque je refoule du goulot, j'ai avalé une sucrerie parfumée qui m'a jeté dans les bras d'un toubib inquisiteur m'annonçant que le diabète à l'affût de mon organisme se portait dangereusement bien, et que par ailleurs je me trouvais à la merci du premier infar venu. Plus question dès lors d'avoir recours aux artifices érectiles. Pris de panique, j'ai téléphoné à mon assureur, lequel m'a gentiment proposé un large éventail de contrats spécialement dédiés aux désormais arthritiques survivants de ces générations chevelues qui n'ont rien fait que se promener à poil en ne pensant qu'à baiser dans des minibus peinturlurés avec des goûts de chiottes. Pour me venger, inculte et con comme seul peut l'être un mec, j'ai niqué la séance de musique baroque d'Anne-Soph' en faisant un boucan d'enfer avec une improbable gâterie que je savourais alors, avachi, acnéique et vaguement pileux, devant un ordi au clavier crade. Vaincu par mon incapacité congénitale à cuisiner une nourriture digne de ce nom pour ma descendance, j'ai finalement piqué du nez dans une montagne d'emballages de plats préparés. Car je fatigue vite, à cause de ma mauvaise circulation sanguine. Et j'en passe, j'en passe...

Bref : j'appartiens à un sexe essentiellement composé de gros cons primaires, même pas capable de prévoir son inexorable décrépitude et bouffé, du stade larvaire acnéique jusqu'à celui d'étron gélatineux, par un tas d'ennemis intérieurs.

En foi de quoi, Anne-Sophie, je bénis les dieux de m'avoir fait roupiller profondément, l'autre soir : pourrais-tu avoir l'extrême obligeance de bien vouloir m'achever d'un coup de revolver, cette nuit ?

Non, on ne le dira jamais assez : merci, la pub !

Publié dans Ca barde !

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